domingo, 2 de junio de 2013

Nordon-Comolli: La música, la fotografía, la poesía

Hay veces en que te cansas del tiempo vertido y perdido por este nuestro Facebook, muy lleno de cantidad de cosas muy banales, tópicas o pretendida y burdamente poéticas. Pero hay ocasiones en que ves que ese tiempo no sólo no se ha perdido, sino que te ha rendido enormemente. Es lo que me ha pasado leyendo, un poco con vergüenza, porque se trataba de una conversación entre ellos, las frases que intercambiaron anoche dos grandes conocedores del cine, Vincent Nordon y Jean-Louis Comolli, a tenor de una fotografía publicada por el primero.
La fotografía, el cine y la poesía misma se definen en esta extraordinaria conversación como no creo que pueda oírse en ninguna clase sobre esas materias… Pongo aquí algún trozo, con el riesgo de perder la gracia del texto completo:
Comolli - C''est pourquoi il convient de se méfier de la photographie. Elle nous fait sortir du temps. Hors du temps, hors de l'histoire, c'est une entrée dans l'Enfer. Nous aimons le cinéma parce que nous aimons que les images meurent.
Nordon - Oui, comme j'aime la musique ("là où les mots meurent commence la musique" - H.Heine) – La photographie comme une entrée dans l'Enfer, oui, cher Jean-Louis Comolli très bien vu.
Comolli - Wittgenstein aurait facilement raison de cette affirmation, puisqu'elle est faite de mots, qui disent la mort sans mourir eux-mêmes. Là, le langage n'est pas performatif. Ce qu'il annonce se produit peut-être mais ne l'abolit pas. Victoire de la poésie!
Nordon - Là où les mots meurent, la poésie –
Comolli - Oui, la poésie comme le seul au-delà du langage. (…)poésie signifie exactement comment sortir du langage en l'utilisant. Je choisirais volontiers ce paradoxe pour définir le cinéma : comment sortir de la représentation en passant par elle.
Nordon - "Exact!" - comme aurait dit notre chère Danièle Huillet.
(No sé quienes son los autores de las fotos de Vincent Nordon y Jean-Lois Comolli. Quizás la primera es de Gerard Courant, o al menos está sacada de la presentación de uno de sus “carnets”. Ahora veo que debía haberle puesto también a él –justicia poética- con sombrero, pero no he dado con la foto apropiada…)

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