Colocadas como comentario de una entrada anterior, estas reflexiones tan pertinentes de Jean-Louis Comolli corren el riesgo de quedar allí perdidas. Aún sin su permiso, no creo que le sepa mal si les doy un escalón superior de audiencia pública, volviéndolas a colocar aquí.
(...) Bon, je n'en sais rien. Ce que je sais c'est que la multiplication des revues de cinéma me dit que le cinéma est devenu (même si ces revues n'en savent rien) la seule boussole du monde contemporain. Tant mieux. Existons en cinéma, le faisant, le jouant, le pensant.... (...)
(...) Le temps des créateurs d'oeuvres singulières -- à la mesure des romanciers du XIXème -- est à peu près fini. Raoul Ruiz est sans doute l'un des derniers. Nous en sommes maintenant à une dés-autorisation du cinéma, au contraire de la "politique des auteurs" : le cinéma est devenu une chose commune, un principe de représentation varié mais commun. On s'intéressera encore aux oeuvres, et tant mieux; mais en réalité les choses se passent ailleurs : dans notre place de spectateur comme et comme pas une place de spectateur. Tant pis pour la cinéphilie, de plus en plus décalée : acceptons l'idée que notre monde est fait de "cinéma", de "spectacle", de représentations qui insidieusement prennent la place de ce qu'on appelle encore "réalités". Le "réel" seul échappe à cette contagion du spectacle. Il est littéralement irreprésentable. Mais pour le reste, le cinéma a déjà vaincu le monde de l'observation courante, de la contemplation, du regard tout court. Tout le monde visible est reformulé en termesde cinéma : le monde non-cadré cède au monde cadré, qui devient la règle. (...)
(No he encontrado el autor de la foto de Jean-Louis Comolli, sacada de sensesofcinema)
No hay comentarios:
Publicar un comentario